Pharmacopée Hildegarde de Bingen à Vienne

Hildegarde de Bingen, une femme inspirée, une phophétesse

Hildegarde de Bingen (1098-1179) vécut en Allemagne près de Mayence. Bénédictine, elle est très inspirée dans sa vie quotidienne par les principes de discipline contenus dans la règle de saint Benoît.

Elle a elle-même édicté les six règles d'or de la santé :

  1. Donner sa préférence aux remèdes naturels.
  2. Adopter une diététique qui soit une thérapie par elle-même.
  3. Tenir le juste équilibre entre les heures de travail et de repos.
  4. Maintenir l’harmonie entre le sommeil et la phase active.
  5. Stimuler l’élimination des toxines et activer les moyens de défenses propres de l’organisme.
  6. Purifier l’âme et solliciter les ressources de guérison spirituelle.

 

D’après Sainte Hildegarde, les maladies ne sont pas des coups inéluctables du destin, affligeant le corps, fondant sur lui « telle la foudre d’un ciel serein ». Mais la conséquence de comportements nutritionnels et d’habitudes de vie erronée que l’on peut corriger à tout moment, en toute responsabilité, en observant un mode de vie qui tient compte de l’être dans sa globalité.

Cette harmonie générale s’acquiert aussi par une morale, une discipline : "tendre à la vertu et résister à l’attrait du vice". On peut trouver l'écho de cette même inspiration chez Platon :

 "On peut louer tout ce qui produit la vertu, tout ce qui l'accompagne, tout ce qu'elle fait faire, tout ce qu'elle engendre, de même qu'on doit blâmer le contraire.  Dans la triple division de l'âme qu'admet Platon, la vertu de la partie raisonnable de l'âme, c'est la prudence; la vertu de sa partie passionnée, c'est la douceur avec le courage; la vertu de sa partie concupiscible, c'est la tempérance avec la modération, qui sait se dominer; enfin, la vertu de l'âme tout entière, c'est la justice unie à la générosité et à la grandeur d'âme.  Le vice de la partie rationnelle, c'est la déraison; le vice de la partie passionnée, c'est l'irascibilité et la lâcheté; le vice de la partie concupiscible, c'est la débauche, et l'intempérance, qui n'est point maîtresse de soi; et enfin, le vice de l'âme entière, c'est l'injustice, jointe à l'illibéralité et à la bassesse."

Représentation de la joie selon Hildegarde de Bingen

Le régime de la joie selon Hildegarde de Bingen !

Hildegarde de Bingen écrit :

« L’homme est comme la terre. Si la terre contient trop d’humidité, elle finit par se gâter. Si, au contraire, elle en contient trop peu ou pas du tout, elle ne donnera aucun fruit. Si, en revanche, elle contient la bonne quantité d’humidité, elle est en mesure de donner ce qu’elle a de mieux. Ainsi, il en est de même pour l’homme, s’il a en lui une humidité trop abondante, provocant toutes sortes d’écoulements dans son organisme, visibles jusque dans les yeux, les oreilles, le nez la bouche, alors il sera beaucoup plus souvent malade qu’en bonne santé".

"L’homme est terrestre de par sa chair, céleste de par son âme" - "Il est immense par les énergies de l’âme."

« Quand le corps et l’âme fonctionnent en parfaite harmonie, ils reçoivent la récompense suprême de la joie et de la santé. »

À l'époque d'Hildegarde, on se réfère à la théorie des humeurs de Galien, conçue mille ans plus tôt : le corps humain est constitué de sang, de phlegme, de bile jaune et de bile noire, qui sont associés à des qualités physiques : chaud, froid, sec et humide. L’organisme est en bonne santé quand ces éléments sont en équilibre et l’alimentation doit être adaptée à la nature des tempéraments. Il sont des remèdes en fonction de leurs vertus curatives, qu’elle nomme « subtilités, il y a des aliments chargés de joie et d’autre de tristesse.

« Quand un homme mange et boit - une voie vitale en lui - fait monter les fines odeurs et les sucs vers le cerveau et améliore son irrigation par le sang, les vaisseaux se remplissent de leurs bonnes odeurs […] et le cœur, le foie et les poumons absorbent ces aromates, ces odeurs et ces fines essences. Leurs vaisseaux s’en remplissent et les nourrissent comme un vieux boyau tout sec que l’on remet dans l’eau pour qu’il redevienne souple et sain. » Causae et Curae Hildegarde de Bingen

Quels sont les produits utilisés par la pharmacopée Hildegarde de Bingen ?

Pour Hildegarde, tout est une question « d’équilibre humoral », l’homme devant contenir « la bonne quantité d’humidité en lui », comme la terre. Cet équilibre est maintenu grâce à une juste proportion entre les aliments de nature chaude, froide, sèche et humide. Ainsi, recommande-t-elle de boire toujours un peu d’eau (ou de vin) durant le repas et d’accompagner les plats d’un jus (vinaigrette, jus de viande, bouillon de légumes), afin d’éviter aux aliments de rester « au sec » dans l’estomac, ce qui per­turberait la digestion… Le vinaigre (de vin) ayant, quant à lui, la propriété de maintenir le juste PH dans l’estomac et les intestins, ainsi que d’éviter la formation de caillots de sang dans les artères.

De l’épeautre avant tout : Il est la reine des céréales… elle parle du petit épeautre recouvert de sa pellicule de silice. Dans ses écrits, elle note qu’il est « un onguent de l’intérieur. Il répare et adoucit, donne un sang et une chair de qualité. » Hildegarde le classe dans les aliments de nature chaude, il est plein d’énergie vitale, cette "viriditas" qui donne un esprit joyeux et toute sa « subtilité » à cet aliment originel

Autres aliments vivement recommandés : le fenouil, les châtaignes, les haricots verts, les cucurbitacées (courgettes, courges, potimarrons), les légumes à « racines » cuits à la vapeur (carottes, panais, navet, céleri…) l’oignon (toujours cuit), l’ail frais cru ou cuit après séchage, les amandes et les dattes, les foies de volailles poêlés ou en mousse, les pommes crues ou cuites, les poires cuites, cornouilles, coings… Au quotidien, on utilisera les quatre épices incontournables, à table ou dans la cuisson : pyrèthre d’Afrique, hysope, galanga, serpolet et les "épices de la joie" : Cannelle, clou de girofle, muscade)..

Une pharmacopée très étudiée !

Psyllium , il est de nature froide, il renferme un doux équilibre. Grâce à ce doux équilibre, il réjouit l’esprit de l’homme quand il est oppressé, il favorise la bonne santé du cerveau et lui donne des forces. »
Sivesan (Fenouil / Piloselle / Galanga / Dictame)
Remède universel pour maintenir une santé stable 
Utile contre tout dérèglement métabolique 

Tisane de graines de fenouil Favorise une bonne digestion, drainante, source de joie, , en effet, elle permet de lutter contre  la bile noire, un mélange d’acide biliaire et de bilirubine sécrétés par le foie qui, selon Hildegarde de Bingen, provoquerait de la tristesse et serait à l’origine de la plupart des maladies... 
Les graines de la tisane peuvent aussi être mastiquées à raison d’une c. à café, le matin à jeun ou à la fin des repas.
Les graines peuvent se conserver au frais 4 jours et on peut les réutiliser pour préparer d’autres tisanes en ajoutant à celles-ci une nouvelle cuillère à café de graines de fenouil.

Vin trempé Anti-stress, anti-choc, détente, chasse la colère, la mélancolie et favorise le sommeil. 
Porter un demi-verre de vin rouge à ébullition pendant 3 minutes puis le retirer du feu en ajoutant 2 cuillères à soupe d’eau froide. Boire ce vin tiède par petites gorgées. Si nécessaire, renouveler dans la journée et avant le coucher pour favoriser la détente et le sommeil.

Vin au persil  Anti-fatigue, anti-stress, reminéralisant, faiblesse cardiaque, insomnie... 

Miel aux poires et fenouil des Alpes 

Création et référencement du site par Simplébo   |   Site partenaire de Medoucine

Connexion

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'installation et l'utilisation de cookies sur votre poste, notamment à des fins d'analyse d'audience, dans le respect de notre politique de protection de votre vie privée.